Dennis était fasciné par le geste des chevaliers. Ils maniaient l'épée avec un art si impressionant, une farouche agilité et une modestie incroyable. Caché derrière un buisson, il regardait avec étonnement un chevalier se battre contre un autre. Cela faisaitdepuis un bon moment que cela durait. Ils se battaient pour le propre plaisir, et alors? C'était un passe-temps comme un autre! Il se leva doucement. Le tempms était indécis. Le soleil ne savait pas encore s'il devait sortir ou pas de derrière les nuages.
Il marcha doucement, sa cape à l'insigne des Aigles flottant au rythme du vent. Il se dirigeait doucement vers le Lac, l'esprit embrumé, une envie de solitude dans l'âme. Après tout, ça n'était pas si difficile que ça d'être seul, il suffisait de trouver un coin tranquille, d'afficher une mine sinistre, dépourvue de joie et de sympathie, et puis, hop! Personne ne vous accordait un regard!
Le Lac s'affichait, à présent, avec les arbres de la Forêt qui longeaient le chemin contournant le Lac. Dennis commençait à faire le tour. Il était tôt, et le ciel était assez chargé de nuages. Le Temps ne savait toujours pas quelle couleur afficher, et c'était assez difficile comme ça de prévoir le menu des réjouissances; pluie? soleil?
Le Serdaigle avança doucement, puis, soudain, il distingua une silhouette. IL continua à avancer, bien décidé à faire l'ignorant, de peur d'être interpelé. Mais, lorsqu'il fut un peu plus près, il remarqua que celui-ci semblait en proie à une intense réflexion, comme s'il méditait. Un livre était posé à ses côtés. Le jeune blondinet continua délicatement son avancée, puis, il s'approcha doucement. Il vit sur sa cape l'insigne des Serpentard, et il eut aussitôt une sensation d'antipathie envers l'autre. Il eut envie de se détacher, mais maintenant, c'était trop tard, il s'était arrêté, et la moindre des politesses était d'engager la conversation. Il lança alors, d'une voix forte:
- Tu lis quoi?